Crisis on Parliament Hill

Publié le par Simon & Anna

Depuis le lundi 1er décembre, le Canada vit une crise politique passionante.
   Petite explication : le 14 octobre 2008, le parti Conservateur de Stephen Harper a gagné les élections fédérales canadiennes. Mais il ne représente pas une majorité à la Chambre des Communes: il n'a en effet que 143 députés sur 308. Cependant, les trois autres partis étant divisés, ce sont les Conservateurs qui doivent faire un gouvernement. Le Parlement a donc repris ses activités il y a à peine 3 semaines - nous avons d'ailleurs assisté à une séance de questions avec Anna! Mais, lors du vote du budget, le "très honorable" M. Harper a été très critiqué par la Chambre, accusé de faire passer des considérations partisanes avant les mesures concrètes qui s'imposent pour lutter contre la crise économique. 
   Le 1er décembre, les 3 partis d'opposition, Parti Libéral (centre), NPD (gauche) et Bloc Québecois (souverainistes?) signent alors un accord historique de coalition pour former un nouveau gouvernement, qui serait cette fois-ci majoritaire, avec 62% des députés de la Chambre. Pour cela, un "vote de non-confiance" doit être effectué à la Chambre pour destituer le gouvernement en place. Mais, en droit constitutionnel canadien, après ce type de vote, la règle est de déclencher de nouvelles élections. Or, la coalition veut prendre le pouvoir sans nouveau vote... Les Conservateurs crient au Coup d'Etat avec l'appui des souverainistes/séparatistes québecois, d'où la crise politique.
   Le premier ministre Harper décide alors de demander à la gouverneure générale (représente de la reine d'Angleterre au Canada) de proroger le Parlement, c'est-à-dire de le fermer jusqu'au 26 janvier pour éviter le vote de censure prévu le lundi 8 décembre. Celle-ci a accepté jeudi 4 décembre dans la matinée, après une longue discussion avec Harper.

Les acteurs (photos de la presse canadienne) :
Stephen Harper, Premier Ministre actuel, Conservateur



















Les leaders de la coalition:
Jack Layton, NPD ; Stephane Dion, Libéral ; Gilles Duceppe, Bloc Québecois (de gauche à droite)

 

 















   Pendant ce temps, une manifestation pour la coalition (assez peu suivie : 500 à 1000 personnes) était organisée sur la colline du Parlement, le jeudi 4 décembre à midi. Comme toujours votre reporter était sur place! J'ai fait une petite vidéo pour vous montrer l'ambiance... Vous y reconnaitrez les leaders, et pourrez entendre l'hymne national sous la neige... Tout un symbole! Maintenant il faut attendre le retour des MPs (Members of Parliament) sur la colline et voir si la coalition peut tenir le coup jusqu'en janvier...


La coaltion symbolique : de haut en bas, les signatures de Dion, Duceppe et Layton

Publié dans Simon à Ottawa

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